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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 08:53

Me voila de retour après deux semaines avec mon père dans le Territoire du Nord et l’Australie occidentale! Et oui, j’étais encore en vacances, c’est la belle vie ici ! Aujourd’hui, retour au boulot, pour 4 semaines avant de quitter Townsville définitivement... Prochainement un article sur mon travail au Townsville City Council, at last ! Mais pour l’instant, je vais commencer par le récit de ces deux semaines chargées en événements divers, rencontres et autres merveilles naturelles !

 

 

Tout commença donc samedi 22 juin, lorsque j’ai quitté Townsville à 00h30 par le bus, pour rejoindre Cairns à 6h30, sans avoir bcp dormi.

 

Apres avoir posé ma valise à l’aéroport, j’ai profité de mes 7h d’escale pour aller voir une promenade dans des mangroves, et c’était superbe ! Les mangroves sont les écosystèmes à la lisière des mers, ou dans les zones que la mer recouvre occasionnellement.




Leurs plantes sont donc adaptées à l’eau de mer, par de nombreux moyens aussi incroyables les uns que les autres. Ainsi certains arbres ne font que transporter le sel jusqu'à leur feuille, ou il s’amasse à la surface ; d’autres stockent le sel dans les feuilles mourantes, qui l’emportent ainsi en tombant. De même, leurs racines sont adaptées au sol boueux, superficiel et très compact : certaines décrivent de grands arcs de cercles pour bien ancrer l’arbre dans ce sol très peu profond, d’autres développent des excroissances à intervalles réguliers, qui sortent du sol pour permettre à la racine de respirer !






Le sol regorge de crustacés, insectes et animaux en tout genre. C’est dans les mangroves que les crevettes se reproduisent et que les bébés crevettes grandissent, avant de rejoindre la mer au reflux de l’eau. C’est là aussi que certains gros poissons marins viennent se nourrir, avant repartir dans la mer. C’est pour ca que les mangroves, en plus d’être écologiquement très importantes, sont un des écosystèmes économiquement les plus importants de la planète, car sans elles une grande partie des fruits de mers et de nombreux poissons disparaitraient, entrainant la faillite de l’industrie de la pêche, de la restauration spécialisée, etc. Or c’est un des écosystèmes les plus menacés dans le monde, en particulier à cause de l’urbanisation massives des cotes et de la pollution. Sauvons les mangroves !   

 

Apres ca j’ai marché assez longtemps le long de la route de l'aeroport, pour me rendre au jardin botanique, qui valait le détour et m’a beaucoup plu !



Il comprenait une partie avec differentes sortes de forets tropicales de la region (tres impressionnant, d'autant plus qu'on est en pleine ville!), ainsi qu'une partie plus conventionnelle avec de nombreuses plantes tropicales.

 





J’ai ensuite pris l’avion pour Darwin, ou j’ai retrouvé Hizbullah, un ami pakistanais de Lolita qui habitait avec elle et que j’avais rencontré à mon dernier passage à Darwin. En compagnie de trois autres français qui habitent désormais avec lui, nous sommes allés au Mindil Market, marché en plein air le long de la plage, avec des stands de bijoux, de vêtements, de nourriture des 4 coins du monde, ainsi que de la musique (majoritairement du didjeridoo, instrument traditionnel aborigène). J’en ai profité pour gouter du crocodile, mais j’ai été très déçue, ca a juste un gout de poulet (probablement pcq dans les fermes, ils sont nourris aux tètes de poulet..). On a aussi pu admirer un beau coucher de soleil sur la mer, et j'ai vu mon premier opposum! C’était tres sympa.





Apres ca, retour a l’hôtel ou j’ai pu dormir... 3h, car je devais aller chercher papa à l’aéroport à 4h du matin !! Il n’en est sorti qu’a 4h30, à cause de problèmes avec la douane pour réserve démesurée de gauloises ! On ne le refera pas !

Finalement, il était bcp moins fatigué que moi malgré le décalage horaire, car il avait dormi pdt tout son trajet en avion, alors que moi après une nuit courte dans le bus, et cette deuxième nuit courte, j’étais épuisée! Il est donc allé se promener un peu dans Darwin le lundi matin pendant que je dormais et récupérais.

 

Ensuite nous sommes allés manger, et nous avons trouvé du kangourou, c’était la première fois que j’en voyais dans un restaurant ici ! Ca devait être un restaurant pour touristes, car les australiens n’en mangent jms et considèrent que c’est de la viande bonne à donner a leur chien ! Quelle perte ! C’est excellent (ca a un gout de gibier), c’est très bon pour la sante (presque sans gras) et en plus c’est bon pour l’environnement car leurs gaz ne produisent pas de méthane, gaz à effet de serre, contrairement aux vaches et aux moutons. La viande de l’avenir donc ! Mettez-vous tous au kangourou !

Papa, enchanté par le beau temps, faisait déja sa star!!



Et oui, dans le territoire du Nord, bien que l'on soit en plein hiver, le ciel est bleu et il fait plus de 30 degrés TOUS LES JOURS!! De quoi plaire au patriarche..!

Sur le chemin, un gros varan, et des plages de reves, dans lesquelles on ne peut malheureusement pas se baigner pour cause de crocodiles et de meduses mortelles..

 


Apres ca nous avons beaucoup marché, le long de la cote, jusqu’au musée du Northern Territory. Il nous a beaucoup plu, en particulier pour sa collection d’animaux, reptiles et insectes empaillés, avec pour les serpents, méduses et araignées une description de leurs effets sur l’homme (douleur, douleur intense, nausées, évanouissements, mort... Sympa !). Très intéressant, avant de s’aventurer dans le bush ! On se sent très rassuré après ca... Sans parler des crocodiles… Il y en avait un énorme empaillé (7 m de long), qui est bien connu car en fait c’était un crocodile inoffensif, qui s’attaquait seulement aux bateaux qui entraient dans son territoire. Comme les pécheurs s’en plaignaient, le gouvernement décida, plutôt que de le tuer, de le déplacer dans un endroit non fréquenté. Malheureusement, l’opération a mal tourné, et ils l’ont tué par mégarde en lui injectant une dose trop forte de tranquillisant. Il a donc atteint la postérité en rejoignant le musée de Darwin !




Dans ce musée, nous avons aussi rencontré une famille de charmants français d’Avignon, avec les parents qui faisaient le tour de l’Australie pdt 11 mois avec leurs deux gamines (7 et 9 ans), et que les grands-parents avaient rejoint pour 6 semaines pour voyager dans le territoire du nord. L’anglais de papa étant alors assez hésitant, c’était une aubaine de rencontrer des français, et en plus c’était très intéressant de croiser nos visions de l’Australie.

 

Nous avons ensuite continué à longer la cote, en direction de la plage que j’avais découverte la dernière fois, avec ses superbes falaises oranges, et qui a beaucoup plu à papa également.



Ca ne vous rappelle rien?



Cette fois nous sommes allés plus loin et avons poussé jusqu'à une réserve naturelle, au bout d’une péninsule, toujours dans Darwin.




Ici il est temps de préciser quelques détails de ma physionomie à ce moment la. Trois semaines avant le départ, j’ai eu une infection au pied due à mes nouvelles tongues, et j’ai eu peur un moment d’être incapable de marcher ou de me baigner pendant ces vacances. Heureusement, ca s’est arrangé, et ce n’était plus infecté au moment de mon départ, mais j’avais toujours une plaie. Or à Cairns, pour rejoindre le jardin botanique, j’ai eu à marcher beaucoup, et j’ai du placer mon pied bizarrement car il me faisait un peu mal. Bref, ca a fait fonctionner mes muscles différemment de d’habitude, et je suis arrivée à Darwin avec des sortes de courbatures carabinées dans une jambe. Vous imaginez donc mon état après cette après-midi à marcher dans arrêt ! J’ai donc craqué à la réserve, et papa l’a visitée sans moi, pcq je voulais me préserver pr marcher jusqu’au bus, que nous avons heureusement eu !



Finalement, ma jambe a cessé de me faire mal après trois jours, et heureusement, car a un moment je n’arrivais même plus à la monter en l’air, ca n’aurait pas été très pratique pour la suite de nos activités ! Cela nous a fait renoncer à une grande ballade dans le Kakadu, mais nous n’avons pas regretté, car à la place nous avons fait de petites ballades très sympathiques ! (voir plus loin)


 

 

Mardi 25, départ pour le Kakadu ! Nous avons donc commencé par louer une voiture, ce qui a entrainé des moments cocasses et des moments de stress, car les australiens ont eu la bonne idée de garder la mauvaise habitude anglaise de conduire a gauche ! En plus de ca, la voiture était automatique, ce à quoi papa n’était pas du tout habitué... Ce qui fait que, pendant deux jours au moins :

-          il freinait super brusquement aux feux ou au moment de s’arrêter,

-          il fallait que je surveille sans arrêt s’il conduisait bien à gauche (3 ou 4 fois je me suis rendue compte a temps qu’il conduisait très tranquillement à droite !)

-          il mettait toujours en marche les essuie-glaces quand il voulait mettre le clignotant

-          il n’a jamais tout a fait compris le système pour enlever la clé de contact

Bref, toute une aventure, qui nous a valu également de nous perdre complètement dans Darwin, faute d’être habitués à leurs panneaux peu lisibles et qui n’annoncent les choses qu’une fois, 50 mètres avant qu’elles arrivent.. Ensuite, passé cet obstacle, la conduite était assez simple puisqu’il nous suffisait de suivre « l’autoroute », longue route de 2x2 voies, toute droite, qui nous a amené au Kakadu National Park !

 



Vers 15h nous sommes arrivés à la première bifurcation, qui nous a menés au site d’Ubirr, connu pour ses peintures rupestres aborigènes mais aussi pour sa vue superbe sur le parc, splendide! Nous y avons retrouvé la famille de français, et admiré le coucher du soleil.





Ensuite nous nous sommes dépéchés de partir avant qu'il ne fasse completement nuit (c'est dangereux de conduire la nuit parceque les kangourous sont attirés par les phares et se précipitent devant la voiture!), pour nous rendre au camping ou nous avons eu la chance d’assister à une séance de diapos sur les crocodiles, avec des explications d’un ranger. On a ainsi pu apprendre que les crocodiles peuvent marcher sur la terre ferme jusqu'à 16 km par jour (en particulier pdt la période de reproduction, ou quand leur billabong sèche après la saison humide), et que quand il n’y a plus d’eau nulle part il leur arrive d’aller dans les piscines ! Bon à savoir... !

Il y a deux sortes de crocodiles en Australie :

-          Ceux d’eau douce, les « freshies », qui peuvent mesurer jusqu'à 3m de long et sont inoffensifs pour l’homme, à moins d’être agressés.

-          Ceux d’eau salée, les « salties », qui eux peuvent mesurer jusqu'à 7 m (!!) et sont très dangereux. En effet, contrairement au requin qui se contente souvent d’arracher un membre, le crocodile vous entraine au fond de l’eau, et une fois pris, pas moyen d’en réchapper ! De quoi faire réfléchir avant de se jeter à l’eau !


Le camping était par ailleurs charmant, au milieu des bois, avec table et BBQ a chaque emplacement!



Le mercredi, nous sommes allés à Nourlangie rock, l’endroit ou j’avais fait la longue ballade avec Loli et les autres la dernière fois, sauf qu’à cause de ma jambe, nous n’avons pas refait cette promenade et nous sommes contentés de deux autres, très sympas, une de 6 km qui menait à des trous d’eau et l’autre de 4 km qui menait a un site secondaire d’art rupestre.







La nature était beaucoup plus sèche que lors de mon dernier passage, et cela se remarquait notamment par la présence de nombreux endroits entièrement brules.





Ces feux sont déclenchés par les aborigènes, les rangers, ou dans d’autres régions par les éleveurs, dans une optique de régulation. En effet, la végétation australienne est adaptée aux feux. Ces grandes étendues sèches sont composées en majorité d’eucalyptus, très résistants au feu, et d’herbes sèches à leur pied, sans vraiment d’intermédiaire. Ces herbes brulent très vite, ne permettant pas au feu de rester assez longtemps pour consumer les arbres. La cendre nourrit le sol, des plantes pionnières poussent ensuite sur le sol brulé, les herbes repoussent, et un nouveau cycle commence. Les feux dangereux sont en fait ceux qui interviennent à la fin de la saison sèche, quand les arbres sont très secs également. Les feux sont alors plus chauds, plus stagnants, et peuvent durer des semaines, détruisant tout sur leur passage. La technique du brulis, pratiquée par les aborigènes depuis des milliers d’années, consiste donc à bruler des grands patchs de bush au moment ou ce n’est pas dangereux, afin de constituer des corridors anti-feux et des abris pour la faune en cas de feu plus nourri. Il est donc habituel de voir de la fumée au loin dans le parc, ou de longer des terres brulées, ou l’herbe commence à repousser.

 

Nous nous sommes ensuite installés au camping de Yellow Waters, ou nous nous sommes offert le luxe de saucisses au barbecue !

 

 

Jeudi, après avoir renoncé a une croisière sur le grand billabong de Yellow Waters, car le prix était honteusement élevé (70$ pour 2h, tout ca pour peut-être apercevoir des crocodiles et des oiseaux… c’est du vol !!), nous avons opté pour le tour du billabong à pied, ce qui s’est révélé très décevant car le chemin était très vite impraticable car inondé.



Nous avons donc fait à la place une ballade le long d’un autre billabong, près du camping, qui était charmant ! ( Ca m'a fait penser a l'étang St Nic', pour les angevins!)





Et ensuite, direction Katherine ! Le chemin, un peu monotone avec sa route toute droite et sa végétation qui ne change jamais sur des centaines de km, a été ponctué par des termitieres géantes, des stations-services charmantes, car au milieu de nulle part, et par une pause déjeuner a Pine creek, la fameuse ville ou j’étais restée bloquée une journée la dernière fois, en attente d’un pneu neuf.








Et nous sommes finalement arrivés à Katherine vers 16h, pour de nouvelles aventures qui attendront demain !

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commentaires

D
Bravo pour ce premier épisode très fidèle à ces premiers jours en territoire australiens. Je reconnais que le récit de mon état d'anxiété en me retrouvant du jour au lendemain au volant d'une voiture "automatique" avec l'obligation de rouler à gauche est très drôlement et fidèlement décrite. Tu fais la modeste, mais merci encore de ta vigilance de tous les instants lorsque je conduisais, du genre fille protectrice "Père, gardez vous à gauche, gardez vous à droite" !... On attend l'épisode 2 avec autant d'impatience que si l'on n'en avait pas été l'un des acteurs. G'day, how are you d'oing, mate. No worries !Dingo, le crocodile Dunddies
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C
Waouh ! Gé-nial ce premier épisode des aventures de "Cécile et Papa". ça se lit tout seul et les photos sont très belles. Je ne me doutais pas que tu allais être si embêtée avec ta blessure de tong... c'est dommage.J'attends la suite avec impatience!Bises.
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